2013
Je parlais de
con...
Plus ça va, plus
mon bilan se précise. Je pense mieux percevoir ce qu'a été ma vie.
Je confirme que
ma réussite fut des plus modestes relativement au bagage pour lequel mes
parents se sont saignés.
Mes
"victoires" dont j'étais si fier, heureusement d'ailleurs, car sinon
je ne me serais pas obstiné, étaient bien toutes petites mais obtenues avec
beaucoup d’opiniâtreté.
Mon niveau de réussite par rapport à ma promotion ? Deux collègues ont moins réussi que moi, mais trente-deux ont été bien meilleurs.
Mon niveau de réussite par rapport à ma promotion ? Deux collègues ont moins réussi que moi, mais trente-deux ont été bien meilleurs.
Mon problème,
c'est de m'être complu à rester au niveau des pâquerettes. On m'a donc jugé
opérationnel, mais jamais fonctionnel. Ils devaient avoir raison.
Hormis mon
opiniâtreté, j'ai eu du courage. Cela va d'ailleurs bien ensemble, mais de tous
les gens que j'ai côtoyés même les plus travailleurs, aucun n'a jamais
manifesté autant de courage que moi, ni pris autant de risques personnels.
Pour autant, je
n'ai pas été Jean Moulin ni Jeanne d'Arc.
Le fait que je
m'en sois toujours bien tiré atténue l'étendue de ce courage. Je crois que j'ai
bénéficié d'une grosse dose de chance. Enfin moi, je dis que le ciel m'a
beaucoup aidé même si ça offusque tous ces connards d'athées prétentieux...
Je me suis battu
pour la rentabilité, la juste rémunération, l'équité, l'honneur, au nom d'une
certaine morale dans ce microcosme qui a été le mien.
Une vie de
petites réussites, de petites satisfactions, mais un grand échec de 40 ans.
Alors quand je
me hasarde à qualifier de con un acteur de cinéma... Qui est le plus con ?
Celui qui gagne 10 millions par an et veut les préserver, ou celui qui ne
parvient pas à boucler les fins de mois ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire