@ 2012-10-29 – 12:08:13
Je suis dans un
corps qui n'est pas le mien. Je suis dans un cerveau qui n'était pas le mien.
Je suis un être aigri, amer, inutile, nul à chier.
Comment ai-je pu
vivre, travailler toute une vie, avec une obstination, une détermination, une
pugnacité aussi grande ? Comment ai-je pu globalement être aussi "content
de moi" ?
Tous mes échecs
me reviennent à la gueule, bien plus puissants que mes petites victoires
éphémères et puériles.
Et je subis de
ma conjointe non seulement la haine, mais depuis samedi son mépris...
Si je suis
méprisé, c'est probablement que je le mérite. Après tout on ne peut avoir
raison contre le monde entier.
Mais, si je suis
méprisable (encore faudrait-il le prouver), je ne suis pas obligé de subir ce
mépris.
Vas me mépriser
ailleurs !!! Casse-toi !
En fait, comment
juger de ma vie, de mon existence ?
Je crois que le
point positif est que je suis aimé par mes trois fils. J'ai été aimé par mes
parents, qui doivent continuer de le faire de là-haut, probablement; en tout
cas je préfère le croire.
Par contre, mes
trois amis se sont détachés de moi et j'ai beau leur courir après, rien n'y
fait.
Finalement,
c'est peu ! Hitler aussi était aimé par trois personnes ou plus mais ce n'est
pas cela qui fait de lui quelqu'un de bien...
Cette dépression
du retraité me marque autant ou même davantage que mon père. Je voudrais
pouvoir croire que c'est cette affection qui altère mon jugement sur moi-même,
mais je n'y parviens pas.
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