Écrit le 09 02 2009
Tout part en brioche.
Tout part en brioche.
Ça a commencé
avec "Droit de réponse" de Michel Polac. A l'époque, le coté déjanté
de l'émission m'avait attiré, mais son résultat, c'est à dire aucun, m'a vite
éloigné...
Mais depuis...
Aïe-aïe-aïe ! Cela s'est répendu comme une trainée de poudre.
J'ai déjà parlé
de ces débats politico-télévisuels, où tout le monde coupe la parole de tout le
monde (sauf Besancenot que je qualifierai d'homme politique le plus poli et le
plus respectueux). Et oui, comme quoi être "facteur" est parfois
mille fois plus honorable à mes yeux qu'être un "Elkabach"...
Ce matin, je
pense à l'évolution de ce phénomène dans le BTP...
Quand en
2007-2008, un directeur de travaux de chez Bouygues-construction me lance
"Errare humanum est, perseverare diabolicum", cela ne traduit pas
qu'une progression du niveau de culture de la gent "batimentesque".
L'irruption des
curcus classiques, philosophiques et juridiques, dans la construction a marqué
un tournant dans la mentalité et le déroulement des chantiers.
En reléguant à
l'arrière-plan le rationnel, le cartésien, la technique et l'organisation, ces
nouveaux venus ont transformé la profession en chicanerie et les hommes en
plaideurs (Ah Molière, reviens nous faire rire sur ces cons !). Or il est bien
connu que les sciences humaines sont le haut lieu de l’irrationalité, de la
mauvaise foi, des luttes de pouvoir, enfin toutes choses pourvoyeuses d'immobilisme...
Le
"compliqué", s'est mué en "complexité" quasiment
insurmontable.
Le bien-parler
s'accompagne du "trop parler", du "tout parlé" bientôt
suivi du "rien fait" et du "rien décidé".
Les chantiers
dérivent ainsi de 50% en budget et 50% en durée. Les supers-bénéfices des
majors du bâtiments sont uniquement réalisés par la procédure, le chantage, la
chicane.
Les dépassements de budgets publics concourent à rincer le budget de l'état et à faire grimper le coût de l'immobilier. Tout va bien. Le système s'auto-alimente par les pots de vins et par les beaux-parleurs...
Les dépassements de budgets publics concourent à rincer le budget de l'état et à faire grimper le coût de l'immobilier. Tout va bien. Le système s'auto-alimente par les pots de vins et par les beaux-parleurs...
Le système
dérive tant, que les agents de maitrises et autres ouvriers hautement
qualifiés, dégoûtés par un système non-maitrisable ne cherchent qu'à en sortir
au plus vite. N'importe quel licenciement ou préretraite fait l'affaire, plutôt
que de rester impuissant sur un bateau ivre.
La conséquence
est qu'au niveau de l’exécution, le gâchis et le sabotage s'additionnent à
l'anarchie...
Un métier
d'avenir, bien payé ? Intégrez le milieu du bâtiment !
Qualités
requises ??? Aucune. Quoique, si : La patience, le flegmatisme, le sens de
l'ellipse et pourquoi pas la connaissance du latin.
Nota bene : Le
Grec parlé serait un plus...
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