publié en septembre 2018, sur sinemensuel https://www.sinemensuel.com/coups-de-boule/le-roi-est-nul/
Le souverain. Le monarque. L’empereur. À écouter bon nombre de ses opposants, Emmanuel Macron serait donc l’héritier du royaume de France, le maître incontesté des lieux de pouvoir, de Versailles à l’Élysée. Et mon cul, c’est du palais ?
Ce petit bonhomme né de la fusion d’un open space et d’une pub De Fursac
serait donc l’incarnation de la puissance française ? Ce
croquignolesque bureaucrate qui fait passer les répliques d’OSS 117 pour
des modèles de diplomatie et qui chie dans son froc au moindre
battement de chéquier de Bernard Arnault symboliserait la force et la
vigueur de l’État ? A-t-on vérifié cette information ?
Depuis quand un valet de la finance internationale et du capitalisme
débridé devrait bénéficier de ce traitement de faveur ? Dans quel monde
croit-on que le chef du rayon petits pois à Auchan possède plus de
pouvoir que la famille Mulliez ? Dans quel univers parallèle le chien du
vigile de l’immeuble de Goldman Sachs dicterait sa loi à Wall Street ?
Quelle déformation de l’esprit nous fait voir un clasheur de collégien
comme un mâle alpha dans l’expression de sa toute-puissance ?
Dopé à la vanité, shooté aux hormones de confiance, et propulsé par Rothschild, peut-être que ce petit personnage n’est que le symptôme ultime de la démission du pouvoir politique devant le pouvoir économique. Le dernier clou en or du cercueil qui se referme sur l’espoir démocratique.
Pour reprendre la main, sans doute faudrait-il commencer par exiger
d’un chef de l’État qu’il travaille davantage pour son peuple que pour
ses créanciers, et arrêter de croire Jupiter sorti de sa propre cuisse.
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