Écrit par Pierre Arnoux
Ils ont travaillé toute leur vie, et craignent
qu’avec la hausse de la CSG le gouvernement ne leur retire le reste. Portraits
de ces retraités qui redoutent leur avenir.
Christian, 63 ans : « Je vais devoir retirer ma mère de sa
résidence. »
Dans son
appartement de Melun, en Seine-et-Marne, Christian, petites lunettes sur le
nez, a écouté nerveusement le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin,
lui expliquer que ses 1 108 euros de retraite mensuels lui épargnaient
l’augmentation de la CSG.
« C’était pas vrai. Avec les 874 euros de ma
femme, on est juste au dessus de la limite ». Cet ancien ouvrier a épluché son
budget, cherché les économies qu’il pouvait y faire pour encaisser ces 34 euros
d’impôt supplémentaires. Mais il n’y a plus d’économies ? « Les clopes c’est la
dernière dépense dont je peux me passer. Ça fait longtemps que j’y pense, ça
n’arrête jamais d’augmenter.
Après ça je
vais devoir retirer ma mère de sa résidence. ». Pour loger cette vieille dame
de 84 ans dans son 46
mètres carrés, entre lui et son épouse. L’année dernière
il hébergeait encore son fils de 28 ans au chômage, parti chercher un travail
de saisonnier ailleurs.
« Les vieux ne
meurent plus et les jeunes ne bossent plus. Qu’est-ce qu’il leur reste comme
vache à lait ? Il reste nous, les demi-vieux, alors qu’on a déjà tout le monde
sur les épaules ».
Christian
cherche des raisons de ne pas désespérer, se trouve encore « assez vert pour
pouvoir bricoler quand il y a un carreau ou une chaise cassée », contrairement
à certains de ses anciens collègues épuisés à la tâche. Mais si sa santé
décline, il sait que sa famille ne pourra pas le prendre en charge. « On
n’arrête pas de baisser. Mes parents sont partis avec 75% de leur ancien
salaire. Moi, 60%. Mon fils, je sais bien qu’il n’aura rien ! ».
Son épouse
propose aux voisins de faire le ménage ou de garder leurs enfants. A 63 ans,
Christian songe lui aussi à se chercher un travail. Sans illusion…
Ils ont travaillé toute leur vie, et craignent qu’avec la hausse de la CSG le gouvernement ne leur retire le reste. Portraits de ces retraités qui redoutent leur avenir.
Christian, 63 ans : « Je vais devoir retirer ma mère de sa résidence. »
« C’était pas vrai. Avec les 874 euros de ma femme, on est juste au dessus de la limite ». Cet ancien ouvrier a épluché son budget, cherché les économies qu’il pouvait y faire pour encaisser ces 34 euros d’impôt supplémentaires. Mais il n’y a plus d’économies ? « Les clopes c’est la dernière dépense dont je peux me passer. Ça fait longtemps que j’y pense, ça n’arrête jamais d’augmenter.
Après ça je vais devoir retirer ma mère de sa résidence. ». Pour loger cette vieille dame de 84 ans dans son 46 mètres carrés, entre lui et son épouse. L’année dernière il hébergeait encore son fils de 28 ans au chômage, parti chercher un travail de saisonnier ailleurs.
« Les vieux ne meurent plus et les jeunes ne bossent plus. Qu’est-ce qu’il leur reste comme vache à lait ? Il reste nous, les demi-vieux, alors qu’on a déjà tout le monde sur les épaules ».
Christian cherche des raisons de ne pas désespérer, se trouve encore « assez vert pour pouvoir bricoler quand il y a un carreau ou une chaise cassée », contrairement à certains de ses anciens collègues épuisés à la tâche. Mais si sa santé décline, il sait que sa famille ne pourra pas le prendre en charge. « On n’arrête pas de baisser. Mes parents sont partis avec 75% de leur ancien salaire. Moi, 60%. Mon fils, je sais bien qu’il n’aura rien ! ».
Son épouse propose aux voisins de faire le ménage ou de garder leurs enfants. A 63 ans, Christian songe lui aussi à se chercher un travail. Sans illusion…
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