Ecrit par Frédéric Paya.
La malédiction de la femme mariée qui s’est
arrêtée de travailler.
Dernière entourloupe gouvernementale, les seuils à
partir desquels se déclenche la hausse de la CSG, car le gouvernement raisonne
en terme de revenu fiscal de référence : Pour une personne seule, il
s’élève annuellement à 14404 euros (soit 1200 euros par mois) et, pour un
couple, dont l’un percevrait 1400 euros et l’autre 500 euros, les deux seraient
assujettis à la CSG.
« Beaucoup de couples sont ulcérés par cette mesure », constate Pierre Edouard
du Cray.
« C’est ce qu’on appelle la malédiction de la
femme mariée qui s’est arrêtée de travailler pour élever ses enfants et qui a
donc une retraite incomplète », ajoute François Barbier, de l’association
de défense des retraités.
Pour celui-ci, c’est ce qui explique pourquoi la
hausse de la CSG marque une rupture d’égalité : « Le mode de calcul
de l’impôt proportionnel, (NDLR : incluant une minoration de CSG pour les très faibles revenus
individuels) doit être le même pour tous, salariés comme retraités…
Nous avons ici la démonstration qu’il y a ici des catégories de Français qui
sont traitées par l’impôt de manière différenciée. C’est un cas de
discrimination par l’âge ! »
Mais l’association de défense des retraités dénonce
également le financement du gain de pouvoir d’achat des actifs (liés à la
suppression des cotisations chômage et maladie en contrepartie de la hausse de
la CSG, autre promesse d’Emmanuel Macron) par les retraités.
Et l’association de sortir sa calculette pour le
démontrer.
Un cadre supérieur percevant 10.000 euros
mensuellement, gagnera 1,45% net, soit 1740 euros en fin d’année.
En face, la hausse de la CSG, (sans contrepartie de baisse de charges),
coûtera annuellement 263 euros à un retraité ayant une pension mensuelle de
1289 euros !
L’association arrive donc à la conclusion qu’il faut
« les efforts conjoints de 6,6 retraités à 1289 euros pour garantir au
cadre supérieur, qui peut-être par décence n’avait rien demandé à ce
gouvernement, le confort d’un gain de pouvoir d’achat annuel de 1740
euros ».
Pour François Barbier, « c’est le contraire de la
théorie du ruissellement prôné par Emmanuel Macron ! »
NDLR :
Une question demeure hors de cette injustice fiscale faite aux retraités. C’est
une question concernant les conséquences de la suppression des prélèvements
maladie et chômage sur les salariés : Ce jeu de transfert de charge vers
la CSG, va-t-il apporter des recettes supplémentaires aux caisses maladie et
chômage, ou bien augmenter le déficit de ces dernières ?
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