Écrit le 18 février 2018
Moralité
de ce qui précède dans le numéro 161, mes enfants, bien qu’ils soient de
quelque part sont donc, pour les gens d’ici, les fils de personne… Parce que
leur père n’est pas d’ici… La « noblesse » de terroir n’est pas
transmissible à ceux qui viennent d’une autre région, surtout s’ils n’ont pas
pris racines dans leur zone domiciliaire…
Mais
mes enfants ne me considèrent pas comme n’étant personne parce que pour eux
j’ai représenté une certaine valeur morale et une autorité qui les a guidés…
Il
est un autre aspect de la société qui m’interpelle au plus haut point ! Il
s’agit de l’éducation des enfants… J’ai pu observer dans mon entourage une
tendance qui bien heureusement ne touche pas toute la société.
Une
mode apparue il y a plusieurs décennies, consistait pour faire court, à
considérer sa progéniture comme des ‘enfants-rois’ ; rien de moins !
En
fait il ne fallait pas punir, pas taper, pas réprimander… Le but était (et est
toujours) en quelque sorte, de ne pas troubler la croissance et
l’épanouissement des enfants, de ne pas les troubler, ni les traumatiser en
leur mettant des barrières qui pouvaient être des « empêcheurs de
s’épanouir en rond »… Le problème, c’est que la tendance est de toujours
combler les désirs des enfants et même de précéder leurs demandes. L’enfant
décide alors lui-même de ce qu’il fait, de ce qu’il dit, de ce qu’il veut, sans
aucune punition ni entrave…
J’ai
pu observer plusieurs exemples dans ma belle famille…
Le
résultat est, selon moi, catastrophique ! Des enfants pourris gâtés,
vaniteux, présomptueux, égoïstes, qui se croient tous le centre du monde…
« C’est moi qui ai les plus beaux habits », « C’est moi le (la)
plus intelligent(e) », « Je ne fréquente pas les pauvres »...
Ils
deviennent des affreux tyrans et sont fort malheureux si on les laisse
dans un milieu traditionnel… C’est le cas pour les familles pauvres…
Mais
en ce qui concerne les familles plus aisées, les enfants sont alors sortis de
ce monde ordinaire pour des écoles privées ou des cours particuliers… Mais pour
les faignants, quel calvaire ! Ils peuvent ainsi laisser libre cours (dans
une certaine mesure) à leurs complexes de supériorité.
Dans
ce cas là ; les parents ont ainsi réussi à concevoir une génération de
parvenus et sont de par leur attitude et leurs intentions des parvenus
eux-mêmes, finalement !
L’appellation
« parvenu », est je sais, très péjorative ! On est toujours le
parvenu de quelqu’un d’autre… Il n’est pas honteux de progresser dans la vie et
d’acquérir davantage de confort matériel, de fréquenter plus de gens, ne
n’avoir plus les mêmes soucis…
Mais
si je tiens quand même à ce terme de « parvenu », c’est pour bien
distinguer ces personnes qui, quittant un milieu, pour un autre, se mettent à
renier totalement son milieu d’origine et à couper totalement les ponts avec ce
qu’ils croient ne plus être…
C’est
ainsi que sont nées les castes, les privilégiés… C’est aussi une forme de
communautarisme : On se regroupe et on ne fréquente que ceux qui ont un
certain niveau de vie.
Je
conçois que l’on ne fréquente pas les gens malhonnêtes, de mœurs très différentes
des nôtres ou avec lesquels nous ne pouvons pas nous entendre. Mais je ne
comprends pas pourquoi il faudrait cesser de fréquenter les gens qui sont comme
nous, avec lesquels nous nous sommes bien, au seul prétexte qu’ils ne
« joueraient » plus dans la même catégorie.
Je
crois personnellement, mais je sais que j’ai tort, que ces méthodes d’éducation
sont mauvaises et engendrent tout ce que l’on n’aime pas en l’être humain…
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