J’ai
eu l’honneur de compléter l’histoire de cette unité pour la période de 1940. Ce
régiment était celui où a principalement servi mon père sur le front Belge en
pleine attaque Allemande :
Seconde Guerre mondiale
1940
Le
8e régiment d’infanterie est un régiment d'active, arrivé à Cherbourg en 1930
en remplacement du 1er régiment d'infanterie coloniale. Commandé par le colonel
Jeanzac au moment de la mobilisation, puis par le capitaine Loison à partir du
14 mai 1940. Sa devise est « Toujours en avant ».
Dans
la nuit du 10 mai 1940, l'unité
(environ 2 500 hommes), rattachée récemment à la 5e division d'infanterie
motorisée, (IIe corps d’armée, 9e armée, groupe d'armées no 1), fait mouvement
de Givet vers la Meuse belge en application du plan Dyle, la 5e DIM devant
défendre le fleuve entre Dave et Anhée.
Le
régiment se retranche à l'ouest et à l'Est de la Meuse, dans les villes de
Annevoie et Godinne. Il inflige de lourdes pertes aux Allemands
(vraisemblablement les 12 et 13 mai) qui veulent s'emparer de la passerelle
enjambant la Meuse. Après deux jours de combat, le reste des éléments à l'Est,
repasse la Meuse. Les 2 000 hommes valides tiennent la Meuse sous leur feu depuis
Annevoie (14 mai 1940). Les assaillants allemands renonceront à emprunter la
passerelle de Godinne (que les Français feront sauter), préférant profiter de
leurs têtes de pont plus au sud (voir bataille de Dinant).
Se
sachant en cours d'encerclement par le Sud, le plus gros de la troupe du 8e RI
commandé alors par un lieutenant, sans communication, ni approvisionnement, se
replie, non sans constater qu'à l'arrière, l'artillerie française avait été
neutralisée par les commandos ennemis. Dans leur repli, ils tombent sur un
convoi de camions aux couleurs belges (vers le 15 ou 16 mai 1940 environ) et se précipitent, joyeux, vers eux. En
fait ces camions avaient été capturés par les Allemands. Cette partie du 8e RI est exterminé
l'arme à la bretelle, victime de cette méprise, par l'infanterie, puis l'aviation
adverse. Le lieu du massacre (un champ), n'est pas connu à ce jour. Il y aura
quelques survivants jamais recherchés et dont le récit aurait pu renseigner
l'histoire de la fin du régiment.
Certaines
unités dispersées repliées par d'autres chemins sont capturées par l'ennemi. Le
régiment est dissous le 22 mai 1940. D'autres unités en retraite dispersée sont
incorporées dans le 236e RI le 27 mai 1940.[réf. souhaitée]
Bonjour Zalandeau
RépondreSupprimerJe suis citoyen profondevillois à quelques kilomètres de Godinne.
Je suis aussi administrateur du musée de Haut-le-Wastia qui présente essentiellement les combats de la Meuse du 10 au 15 mai 1940. J'ai beaucoup étudié la période et puis vous dire que ces informations sur ce prétendu massacre sont totalement fantaisistes même si elles sont présentes sur Wikipedia.
Bonjour monsieur, enchanté de faire votre connaissance, même si ce n'est que "cybernétiquement".
SupprimerJ'étais allé à Haut le Wastia et sur les lieux alentours (passerelle de Anevoye rouillon) en 2008, mais le musée était fermé à ce moment là.
J'avais eu à correspondre sur un site avec quelqu'un qui "s'occupait" du musée de Haut le Wastia et qui je crois m'avait envoyé un rapport d'officier prisonnier retrouvé aux archives du château de Vincennes...
Est-ce vous ?
Quoiqu'il en soit, mon père a vécu et raconté ce que j'ai retranscrit. Il a vu ce mitraillage terrestre et aérien. Il a fait partie des quelques hommes qui en ont réchappé. Les dates, sont peut-être fausses. Mais les faits sont justes, sans toutefois connaitre le nombre de morts et de blessés...
Alors je suis désolé, mais je n'ai pas de raison de ne pas croire le seul témoin sincère et honnête que moi, j'ai connu. Tout en sachant qu'il faut relativiser, car la vision d'un caporal-chef n'est que partielle et ne peut refléter le destin de tout un régiment.
Mais il y a bien longtemps que je me disais qu'il fallait que je reprenne contact avec cette personne (peut-être vous), afin d'essayer de comprendre à quel endroit de cette retraite a eu lieu le massacre et d'ailleurs par quel chemin avait bien pu se faire cette retraite... Le problème, c'est que je n'ai jamais demandé à mon père le n° de sa compagnie ni de sa section...
Je vous prie de croire à ma considération et aussi à l'honnêteté scrupuleuse de mon père.
Je suis prêt à tenter de connaitre les éléments qui me manquent...
Oui, au fait, il y a une petite erreur : Ce n'est qu'une partie du 8ème RI qui a été mitraillé et pas l'ensemble. Une compagnie ? Plus ?... Et était-ce bien encore sur le territoire Belge ? Les durées et donc dates sont floues...
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