jeudi 30 novembre 2017

Mémoires et radotages (148) – Disparition de « Mickey »



Écrit et prononcé le 28 novembre 2017 par Gigi, lors des funérailles :

Michel, Mickey,

C’est ainsi que te surnommait la 121° promotion de l’École des Mines d’Alès, où nous nous sommes rencontrés pour la première fois en septembre 1969. Au cours de ces 4 années d’études en internat, et à vingt ans ça compte beaucoup, cette proximité, la complicité, la fraternité et la solidarité établis naturellement entre nous, ont permis de construire une grande amitié qui a su résister à l’usure du temps. Tu as toujours été un camarade fidèle, calme et très attentif aux autres. Ta présence, bien que discrète, ton humanité, imposaient la sérénité. Ton pragmatisme et ton bon sens faisaient ressortir cette force paisible, cette assurance qui étaient en toi. Pour nous, tu représentais le type cool, avenant, au charme naturel, au regard malicieux, qui avait le don de séduire, qu’il suffisait de côtoyer pour l'adopter, pour avoir envie de compter parmi ses amis, de l'avoir avec soi dans les bonnes virées entre potes. Il y a tant de bons souvenirs !
Je me souviens tout particulièrement de notre stage en Turquie en 1972 dans une mine de charbon d’un autre siècle. Trois mois de découvertes et d’aventures ! Notre amitié s’y est durablement renforcée.

Après ces 4 années passées ensemble, nos chemins ont un peu divergé, chacun construisant sa nouvelle vie professionnelle et familiale. Nous nous sommes revus régulièrement, notamment lors de nos retrouvailles de la promotion, où tu étais toujours présent avec ta femme YYYYYYY. Ce fut encore le cas en juin dernier, pour notre plus grand bonheur à tous, malgré ta maladie et les traces qu’elle avait laissées.
Retrouver cette seconde famille était toujours l’occasion, pour tous, de faire ressurgir ces souvenirs de jeunesse, source de grande émotion, de joie et de plaisanteries partagées, montrant que cette amitié était bâtie sur du solide et pour durer longtemps.
Tu étais aussi friand de nature et de randonnées en montagne, afin de garder les pieds bien ancrés sur cette terre. Je me souviens encore de ce magnifique tour de la Vanoise réalisé en 1979, chargés comme des mules, mais tellement heureux de partager ce plaisir et cette amitié.

Et puis, alors que tu aurais pu profiter d’une retraite bien méritée, la maladie t’a brutalement frappé. Malgré tous tes efforts et aussi ceux de YYYYYYY et de tes enfants, elle a progressivement gagné du terrain, laissant des séquelles dont tu avais pleinement conscience. On a pu échanger un peu le 11 novembre dernier, chez toi, sans savoir que ce serait pour la dernière fois. Tu essayais bien de masquer ta lassitude et de faire bonne figure, mais on ressentait que tout devenait très compliqué.
Nul ne sait ce qu’il ferait en pareilles circonstances, mais quand tu as compris que tu ne pourrais plus gagner ce combat contre la maladie, tu as décidé lucidement, courageusement d’y mettre fin, épargnant peut être à ta famille l’infinie tristesse de te voir irrémédiablement décliner.

Tu nous quittes bien trop tôt Mickey. On aurait tant aimé pouvoir profiter encore longtemps de ton sourire, de partager cette fraternité qui cimentait notre grande amitié. On ne t’oubliera pas et pendant ce dernier long voyage que tu as décidé d’entreprendre, tu seras toujours présent dans nos pensées et dans nos cœurs.
Tous tes camarades de la 121° te disent au revoir Mickey. 

Communiqué par Zalandeau le 17 novembre 2017 : 

Je garde un souvenir ému de Mickey... oh... Je préfère dire Michel et franchement cela m'a fait un coup au coeur de lire cette funeste nouvelle. Lui, si gentil, si cordial, si attachant. Il était l'antonyme de la vulgarité. Peu expansif,, c'est-à-dire réservé, car il avait une certaine classe, il était cependant très chaleureux et c'est cette image que je garderai en mémoire : Un bon camarade...

Bien tristement

……….

Il est vrai, qu’au moment où j’ai lu l’annonce de ton décès, Michel, cela a fait une sorte de « Tac » dans ma poitrine… et pendant un moment, j’ai eu de la peine à reprendre mon souffle et mes esprits… Mais c’est personnel… Aux obsèques Mardi, j’ai pu contenir les larmes, j’avais eu 11 jours pour cela…
Je te dis : A bientôt Michel , parce que « Mickey » n’est définitivement pas le sobriquet sous lequel je veux me souvenir de toi, tu étais bien mieux que cela !
      

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