lundi 13 novembre 2017

Mémoires et radotages (146) – Comparaison n’est pas Macron



Écrit le 13 novembre 2017

Macron n’a pas que des défauts mais il a aussi des qualités… Maintenant, il s’agit de déterminer lesquelles elles sont et de quelles importances elles sont.

En politique intérieure :

Il fallait rénover le code du travail ! Mais si on est d’accord sur le principe, on l’est beaucoup moins sur les modalités pratiques, qui en fait, ôtent dans les PME, toutes possibilités d’équilibre entre le salariat et le patronat, donnant pratiquement un boulevard à ce dernier, (je me suis déjà exprimé sur ce sujet). Il est allé au-delà de ses promesses électorales, ce qui déjà nos éclaire sur la considération moyenne qu’il a du monde salarial, contrairement à Sarko.

Macron c’est aussi des mesures d'augmentation des minima sociaux. A cet égard on ne saurait qu’abonder sur les mesures envisagées, lorsqu'elles bénéficient aux Français… Sauf que les applications en sont différées, alors que les mesures de "pressuration" des classes moyennes, elles, seront mises en place très rapidement… Avec les conséquences négatives sur le pouvoir d’achat que l’on devine. On peut concevoir qu’il faille faire entrer l’argent dans les caisses de l’état avant d’en faire usage ! Cependant, Macron est très dogmatique puisque, malgré ses dénégations il est toujours avec la diminution de l’ISF, dans cette antienne du « ruissellement » des riches vers les pauvres (l’enrichissement d’aujourd’hui, crée l’investissement de demain et l’emploi d’après-demain). Ce qui est totalement faux, parce que Sarko l’a essayé, ça n’a pas marché, Hollande l’a essayé, ça n’a pas marché non plus… Et bien d’autres avant eux… Ce dogme est complètement désuet parce qu’il n’intègre pas les données de la globalisation : Le marché ! Macron est dogmatique et en plus, dans une démarche complètement injuste ! Il aime les riches. Ce qui fait de lui quelqu'un d'extrêmement partial !

L’alignement des retraites des élus sur le reste de la fonction publique est à considérer comme positive (sauf par les élus eux-mêmes, bien entendu)… Bien qu'il faudrait aller plus loin en alignant la fonction publique sur le privé... Mais sait-on jamais ?

Suivant le bord auquel ils appartiennent, les électeurs lui attribuent  de l’autorité et d’autres de l’autoritarisme !
Si l’autorité est une excellente chose, elle l’est d’autant plus, quand il s’agit d’actions concernant l'intérêt de tous les Français et que l’on approuve. Elle l'est beaucoup moins lorsque les actions sont subjectives et forment fracture dans l'électorat. D'autre part, nous l’avons bien vu, les dérapages Macroniens sont fréquents en terme de management des serviteurs de la république. Il maîtrise très mal son autorité !

Politique étrangère :

La politique étrangère du président Macron est bien plus appropriée que celle, totalement nulle de Hollande. Elle se rapprocherait de celle de Sarkozy, sauf que pour le moment on n’a pas encore vu Macron a l’épreuve du feu (Affaire Géorgienne, par exemple).
Cependant, il est à noter qu’à l’occasion de toutes ses visites internationales, il ne peut réprimer son dégoût pour les Français, dont je rappelle qu’il est le Président ! Quel autre président avant lui, a autant émis de propos aussi haineux envers le peuple de France ? Aucun ! Ces propos éclairent davantage sa politique intérieure. D'autre part, quel autre président exprime son soutient à une idéologie théocratique mortifère, que notre actuel président de la République ?

Il se targuait d’obtenir des avancées dans l’Union Européenne ! Pour le moment dans l’affaire des travailleurs détachés… les résultats sont extrêmement maigres, ce qui amène à penser que son autorité n’est que de la gonflette et que ses résultats, il ne peut les obtenir qu’avec ceux qu’il a naturellement sous son autorité issues d’un système d’élection complètement périmé. Il est donc autoritariste, mais sans autorité naturelle, ni de volontarisme suffisant (surtout quand il s'agit de remettre en cause le dogme de la prééminence de l'UE !

Finalement, bien que très intelligent, il n’a pas de dons exceptionnels, ou bien s’il en a, admettons-le, ils sont en grande partie oblitérés par son adhésion à des dogmes qu’il ne parvient pas à remettre en question, par un autoritarisme non maîtrisé, par une haine de la France (dogmatique aussi) et par un ego, qui lui, est par contre (comme Sarkozy), totalement démesuré !

Il est souvent taxé de Bonapartisme : N'oublions pas que le Bonapartisme a conduit à Waterloo et à l'occupation momentanée de la France ! Ce n’est donc pas forcément une bonne chose.

La dette :

Sarko avait créé un trou gigantesque dans notre déficit budgétaire, une véritable hémorragie ! Hollande n’avait pas su clamper toutes les artères atteintes par Sarko. Macron saura-t-il les suturer ? Si au moins Macron réussit à juguler le déficit budgétaire, je serais prêt à m’estimer content… Le flot d’argent rendu aux riches va-t-il s’investir dans notre économie ? Rien n’est moins sûr ! La baisse de pouvoir d’achat des classes moyennes actives ou retraitées va-t-elle ne provoquer aucune récession ? Il faudrait pour cela que la confiance revienne. Macron réussira-t-il cet exploit, sachant que cela suppose à la fois une reprise de la consommation et une inversion de notre déficit commercial ?

Comparaison n’est pas raison. C’est au pied du mur qu’on voit le maçon…
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire