L’armée Royale se mettoit en route et arrivoit à l’aube en vue de Montlhéry, le 16 juillet 1465.
Le
Roy Louis XI occupoit alors le Castel de Montlhéry à la teste de l’armée qui vouloit promptement marcher sur Paris.
Ce
que voyant, le Comte de Saint Pol qui commandoit l’avant-garde des Bourguignons, fist prestement
recul, laissant entre lui et l’armée
Royale un ruisseau et des haies.
Charles
de Bourgogne partit de Longjumeau et se joignit à l’avant-garde.
Charles
d’Orléans ne put réunir les deux cents
lances requises par le Roy, qui du haut du donjon, ne voyant rien venir du coté
de Paris, eust voulu éviter la bataille.
De
son coté le téméraire Comte de Charolais ne paraissoit point soucieux, pour une
fois, d’engager la bataille et se
contentoit de barrer la route du Roy de France…
Mais
c’étoit sans compter sur les chefs des
avant-gardes qui, pressés d’en
découdre, en décidèrent tout autrement…
Le
décousu et l’imprévu de la bataille
qui suivoit, fust annonciatrice d’une
nouvelle manière de mener combat…
Postés
sur deux plateaux se faisant face, ils n’étoient
séparés que par un ruisseau. Ils dévalèrent les coteaux, se précipitèrent donc
et en vinrent aux mains.
Les
Bourguignons étoient déjà massés, alors que les François arrivoient à la file
pour soutenir leur premier corps.
Or,
pendant que les chefs Bourguignons disputoient s’il falloit mieux combattre à pied ou à cheval, l’armée Royale avoit eu tout loisir de se mettre en
bataille.
L’action s’engageoit,
non plus comme au temps jadis sur un front étroit, mais sur une ligne longue,
si longue, que l’aile droite Bourguignonne,
commandée par le Comte de Charolais enfonçoit l’aile Gauche Françoise, tandis que l’aile droite Françoise battoit à fond et mettoit en grande déroute l’aile gauche Bourguignonne.
(A
suivre)
© Zalandeau, le samedi 28 février de l'an de grasce 2009
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