Ecrit le 28 février 2017
J'avais cinquante sept ans...
Je ferme mon blog et vais faire ma petite marche à pied, profitant d’un « presque soleil ». Disons que ça fait des jours que le ciel est gris, au point de ne pas pouvoir localiser le soleil. Là, on le devinait à travers les nuages blancs.
Je m’équipe et me voilà parti. Je termine la descente, je tourne à gauche. Au bout de quelques pas, je vois sur le trottoir en face, à cent mètres devant moi, deux chiens vagabondant, un « je n’sais pas quoi » noir et un chien loup couleur chien loup.
Un coureur à pied arrive dans l’autre sens à la hauteur des chiens. Le « je n’sais pas quoi » ne dit rien, mais le chien loup lui aboie dessus et lui court après. Celui-ci qui joggait, enclenche la sur-multipliée et le voilà qui s’enfuit comme un dératé. Le chien revient à sa position initiale, fier de sa victoire…
Oui, mais moi, pendant ce temps là, sur le trottoir d’en face, je me rapproche, en me disant qu’à la place du type j’aurais changé de trottoir et que moi, au moins je ne risquais rien. Quelle erreur ! Le chien loup m’aperçoit et lance ses aboiements à mon encontre avec une virulence croissante à mon approche…
Je crie « C’est à qui les clebs qui vagabondent dans la rue, là ? », certain que leur maître est derrière la haie de la propriété dont ils défendent le portail grand ouvert. J’entends pour toute réponse « Vèèèèèèèèèè ! » d’une voix qui tient plus de la marchande de poiscaille que du mannequin de chez Dior ! Mais je n’ai pas le temps de philosopher sur les méfaits du Calva sur la population Normande et en particulier sur la si honorable profession de poissonnier.
Le chien loup aboie furieusement, puis prend son élan et traverse la rue droit vers moi.
Je plonge ma main droite dans ma poche, en arrachant au passage le bouton qui tenait le rabat, en sort mon couteau automatique, en fait jaillir la lame, tout en pivotant pour lui faire face, jambes ployées, les deux mains en avant. Le chien en était à son dernier bond quand il stoppa net. Je visais son nez avec ma lame. Je crois qu’il a réalisé que moi aussi j’avais un croc qui pouvait faire mal. Mon cœur battait la chamade.
C’est à ce moment que sort par le portail, une grosse dame qui rappelle son chien.
Je reprend mon souffle, range mon surin, me redresse et l’interpelle « Vous n’savez pas que c’est interdit de laisser vagabonder des clébards qui en plus attaquent les passants ? ».
M’attendant de sa part, car c’est ce que j’aurais fait à sa place, à une confusion, mêlée des plus plates excuses que j’aurai bien évidemment acceptées, je reçois « Et alors, Y vous a pas mordu ? ». Puisqu'elle avait donné le coup d'envoi du match, je lui donnais donc du « Espèce de vieille pute ! ». Le tournoi se poursuivit par un revers lifté « Connard ! », auquel je smatchais le long de la ligne par « Vas te faire enculer grosse salope ! ». Fin du match.
Elle referma le portail pour cacher ses formes avachies, avinées et ravinées. Je résolu de rentrer car cette mésaventure m’avait coupé l’envie de marcher. C’est alors que je vis trois griffures sanguinolentes sur ma main gauche. Je revins à la maison, pris ma tension qui était à 12, mais les pulsations encore à 108 et j’entrepris de désinfecter mes blessures, éventuellement contre le Tétanos, n’étant pas à jour de mes vaccinations.
Je suis écœuré par ces gens, qui non seulement sont en tort, ne s’excusent pas et se croient tout permis. Je crois que si j’avais eu une grenade à ce moment précis, j’aurai débarrassé le monde d’une saloperie en trop. Tant pis pour la barbaque et la graisse qui auraient maculé le quartier…
Je reviens sur mon blog en me disant que je voudrais bien être sur une île déserte, mais avec, disons, internet et un supermarché…
Je ferme mon blog et vais faire ma petite marche à pied, profitant d’un « presque soleil ». Disons que ça fait des jours que le ciel est gris, au point de ne pas pouvoir localiser le soleil. Là, on le devinait à travers les nuages blancs.
Je m’équipe et me voilà parti. Je termine la descente, je tourne à gauche. Au bout de quelques pas, je vois sur le trottoir en face, à cent mètres devant moi, deux chiens vagabondant, un « je n’sais pas quoi » noir et un chien loup couleur chien loup.
Un coureur à pied arrive dans l’autre sens à la hauteur des chiens. Le « je n’sais pas quoi » ne dit rien, mais le chien loup lui aboie dessus et lui court après. Celui-ci qui joggait, enclenche la sur-multipliée et le voilà qui s’enfuit comme un dératé. Le chien revient à sa position initiale, fier de sa victoire…
Oui, mais moi, pendant ce temps là, sur le trottoir d’en face, je me rapproche, en me disant qu’à la place du type j’aurais changé de trottoir et que moi, au moins je ne risquais rien. Quelle erreur ! Le chien loup m’aperçoit et lance ses aboiements à mon encontre avec une virulence croissante à mon approche…
Je crie « C’est à qui les clebs qui vagabondent dans la rue, là ? », certain que leur maître est derrière la haie de la propriété dont ils défendent le portail grand ouvert. J’entends pour toute réponse « Vèèèèèèèèèè ! » d’une voix qui tient plus de la marchande de poiscaille que du mannequin de chez Dior ! Mais je n’ai pas le temps de philosopher sur les méfaits du Calva sur la population Normande et en particulier sur la si honorable profession de poissonnier.
Le chien loup aboie furieusement, puis prend son élan et traverse la rue droit vers moi.
Je plonge ma main droite dans ma poche, en arrachant au passage le bouton qui tenait le rabat, en sort mon couteau automatique, en fait jaillir la lame, tout en pivotant pour lui faire face, jambes ployées, les deux mains en avant. Le chien en était à son dernier bond quand il stoppa net. Je visais son nez avec ma lame. Je crois qu’il a réalisé que moi aussi j’avais un croc qui pouvait faire mal. Mon cœur battait la chamade.
C’est à ce moment que sort par le portail, une grosse dame qui rappelle son chien.
Je reprend mon souffle, range mon surin, me redresse et l’interpelle « Vous n’savez pas que c’est interdit de laisser vagabonder des clébards qui en plus attaquent les passants ? ».
M’attendant de sa part, car c’est ce que j’aurais fait à sa place, à une confusion, mêlée des plus plates excuses que j’aurai bien évidemment acceptées, je reçois « Et alors, Y vous a pas mordu ? ». Puisqu'elle avait donné le coup d'envoi du match, je lui donnais donc du « Espèce de vieille pute ! ». Le tournoi se poursuivit par un revers lifté « Connard ! », auquel je smatchais le long de la ligne par « Vas te faire enculer grosse salope ! ». Fin du match.
Elle referma le portail pour cacher ses formes avachies, avinées et ravinées. Je résolu de rentrer car cette mésaventure m’avait coupé l’envie de marcher. C’est alors que je vis trois griffures sanguinolentes sur ma main gauche. Je revins à la maison, pris ma tension qui était à 12, mais les pulsations encore à 108 et j’entrepris de désinfecter mes blessures, éventuellement contre le Tétanos, n’étant pas à jour de mes vaccinations.
Je suis écœuré par ces gens, qui non seulement sont en tort, ne s’excusent pas et se croient tout permis. Je crois que si j’avais eu une grenade à ce moment précis, j’aurai débarrassé le monde d’une saloperie en trop. Tant pis pour la barbaque et la graisse qui auraient maculé le quartier…
Je reviens sur mon blog en me disant que je voudrais bien être sur une île déserte, mais avec, disons, internet et un supermarché…