dimanche 21 août 2016

Mémoires et radotages (62) – La mouche du coche



J’en ai vu, j’en ai vu… J’en ai côtoyé, j’en ai subi... des emmerdeurs, véritables mouches du coche (cf Jean de la Fontaine), qui ne savent que faire chier sans véritablement savoir faire autre chose… Petit rappel :

« Le coche et la mouche.

Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,
Et de tous les côtés au soleil exposé,
            Six forts chevaux tiraient un Coche.
Femmes, Moine, Vieillards, tout était descendu.
L'attelage suait, soufflait, était rendu.
Une Mouche survient, et des Chevaux s'approche ;
Prétend les animer par son bourdonnement ;
Pique l'un, pique l'autre, et pense à tout moment
            Qu'elle fait aller la machine,
S'assied sur le timon, sur le nez du Cocher ;
            Aussitôt que le char chemine,
            Et qu'elle voit les gens marcher,
Elle s'en attribue uniquement la gloire ;
Va, vient, fait l'empressée ; il semble que ce soit
Un Sergent de bataille allant en chaque endroit
Faire avancer ses gens, et hâter la victoire.
            La Mouche en ce commun besoin
Se plaint qu'elle agit seule, et qu'elle a tout le soin ;
Qu'aucun n'aide aux Chevaux à se tirer d'affaire.
            Le Moine disait son Bréviaire ;
Il prenait bien son temps ! Une femme chantait ;
C'était bien de chansons qu'alors il s'agissait !
Dame Mouche s'en va chanter à leurs oreilles,
            Et fait cent sottises pareilles.
Après bien du travail le Coche arrive au haut.
Respirons maintenant, dit la Mouche aussitôt :
J'ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine.
Ca, Messieurs les Chevaux, payez-moi de ma peine.

Ainsi certaines gens, faisant les empressés,
            S'introduisent dans les affaires :
            Ils font partout les nécessaires,
Et, partout importuns, devraient être chassés. »

Puis, petit à petit, après avoir débattu et argumenté, en pure perte, puisqu’il n’est aucun argument pour qui ne veut surtout pas entendre ni raison ni compréhension de l’autre, j’ai fini par abandonner cette bonne volonté gaspillée en défensive, contre des prédateurs toujours agressifs et chiants !

Aujourd’hui, après deux ou trois échanges, j’ai compris que, la vie étant courte, il était urgent de ne débattre qu’avec des gens doués de raison, de réflexion et de bonne volonté. L'essentiel n'étant pas d'être d'accord, mais d'échanger de bonne foi.

Je passe, dès le repérage du prédateur, en mode frontière de barbelés « Achtung ! Minen ! Verbotener Eingang ! »…
Je ne vais pas fatiguer ma vie avec des chiures, surtout quand je n’y suis pas obligé ! Fut-ce avec une mouche qui foujuste la merde !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire