J’en
ai vu, j’en ai vu… J’en ai côtoyé, j’en ai subi... des emmerdeurs, véritables
mouches du coche (cf Jean de la Fontaine), qui
ne savent que faire chier sans véritablement savoir faire autre chose… Petit
rappel :
« Le coche et la mouche.
Dans un chemin montant,
sablonneux, malaisé,
Et de tous les côtés au
soleil exposé,
Six forts chevaux tiraient un
Coche.
Femmes, Moine, Vieillards,
tout était descendu.
L'attelage suait, soufflait,
était rendu.
Une Mouche survient, et des
Chevaux s'approche ;
Prétend les animer par son
bourdonnement ;
Pique l'un, pique l'autre, et
pense à tout moment
Qu'elle fait aller la machine,
S'assied sur le timon, sur le
nez du Cocher ;
Aussitôt que le char chemine,
Et qu'elle voit les gens marcher,
Elle s'en attribue uniquement
la gloire ;
Va, vient, fait l'empressée ;
il semble que ce soit
Un Sergent de bataille allant
en chaque endroit
Faire avancer ses gens, et
hâter la victoire.
La Mouche en ce commun besoin
Se plaint qu'elle agit seule,
et qu'elle a tout le soin ;
Qu'aucun n'aide aux Chevaux à
se tirer d'affaire.
Le Moine disait son Bréviaire ;
Il prenait bien son temps ! Une
femme chantait ;
C'était bien de chansons
qu'alors il s'agissait !
Dame Mouche s'en va chanter à
leurs oreilles,
Et fait cent sottises pareilles.
Après bien du travail le
Coche arrive au haut.
Respirons maintenant, dit la
Mouche aussitôt :
J'ai tant fait que nos gens
sont enfin dans la plaine.
Ca, Messieurs les Chevaux,
payez-moi de ma peine.
Ainsi certaines gens, faisant
les empressés,
S'introduisent dans les affaires :
Ils font partout les nécessaires,
Et, partout importuns,
devraient être chassés. »
Puis,
petit à petit, après avoir débattu et argumenté, en pure perte, puisqu’il n’est
aucun argument pour qui ne veut surtout pas entendre ni raison ni compréhension
de l’autre, j’ai fini par abandonner cette bonne volonté gaspillée en
défensive, contre des prédateurs toujours agressifs et chiants !
Aujourd’hui,
après deux ou trois échanges, j’ai compris que, la vie étant courte, il était
urgent de ne débattre qu’avec des gens doués de raison, de réflexion et de
bonne volonté. L'essentiel n'étant pas d'être d'accord, mais d'échanger de
bonne foi.
Je
passe, dès le repérage du prédateur, en mode frontière de barbelés
« Achtung ! Minen ! Verbotener Eingang ! »…
Je
ne vais pas fatiguer ma vie avec des chiures, surtout quand je n’y suis pas
obligé ! Fut-ce avec une mouche qui foujuste
la merde !
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