Lorsqu’un
jour, l’on se rend chez un ami et que nous y rencontrons une personne que l’on
n’aime pas, on ne passe pas un bon moment, mais ce n’est pas grave. Quand on se
rend une deuxième, voire une troisième fois chez cet ami et qu’à chaque fois,
nous tombions nez à nez avec la personne que nous n’aimons pas, on finit par ne
plus aller chez notre ami.
Ce
n’est pas parce que nous n’aimons plus notre ami, ni parce que nous lui faisons
grief d’avoir comme ami, la personne que nous n’aimons pas, mais parce que tout
simplement rencontrer à chaque fois la personne qui nous déplait devient
incommodant au point que ne plus voir notre ami devient plus acceptable…
Lorsque
l’on se rend chez chacun de nos amis et qu’à chaque fois nous sommes confrontés
à la présence de l’individu qui nous déplait, alors qu’auparavant l’individu ne
fréquentait aucun de nos amis, cela s’appelle un cauchemar. Cela est impossible
dans la vraie vie.
Mais
il est une autre vie que le modernisme a permise. La technologie permet
l’espionnage, permet l’intrusion et permet plus simplement, au nom d’une
certaine convivialité, la connaissance des faits et gestes de chacun. Ceci
n’aurait en soi rien d’inquiétant, si les cerveaux tordus ne s’emparaient de
ces possibilités offertes pour donner libre cours à leurs envies de nuire à
autrui, dans le seul but d’une jouissance perverse.
Alors,
les amis me comprendront quand je leur dirai que je ne peux plus leur rendre
visite dans ces conditions et ils comprendront d’autant mieux mon soucis que
l’amitié soit non-ostensible.
Ceci
étant dit, ma porte est toujours ouverte aux visiteurs s’ils me rendent visite,
du moment qu’ils ne viennent pas accompagnés d’un importun aux manières
malséantes…
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