Acculé au gouffre qui s’offre devant moi, sans
possibilité de recul car le temps ne se remonte pas…
Ce qui a été ne se reproduira pas.
La force que j’avais contre l’adversité, cette
force qui m’a permis de triompher, là où d’autres n’avaient pas de combat, m’a
abandonné.
Sans vraiment de malchance, mais avec une débauche
d’énergie, je suis parti de zéro, pour n’arriver à rien.
Arriver à être reconnu, dans des domaines qui ne
m’ont rien apporté, mais totalement ignoré dans des compétences fortes qui
auraient du normalement me propulser dans un destin pavé d’étoiles… Je n’ai
vraiment de merci à dire à quiconque.
Mais si mon destin a été une route dure et
malaisée, pendant que d’autres parcouraient en dormant une autoroute, il a
toujours protégé ma vie et celle de ceux que j’aime.
C’est cela l’essentiel. Et au moment où l’énergie
et la compétence me quittent, ce même destin a mis sur mon chemin le bonheur,
comme une bouée, pour celui qui va se noyer à bout de force…
Je crois que si ces épreuves m’ont été infligées,
c’est pour vivre mon purgatoire en ce bas monde. Je suis persuadé que le
paradis existe, j’espère l’avoir mérité.
On me demande parfois, si j’ai peur… J’ai appris à
la maîtriser, cette peur, au point de me transformer en machine de guerre aux
moments cruciaux. Je n’ai peur que de Dieu et éventuellement de moi-même. Je
dirai même, surtout de moi-même…
La mort, le sang, les corps mutilés par la folie
sanguinaire des humains, je les ai vus, je les ai vécus et j’ai eu du mal à les
surmonter.
Mais, cette peur que je maîtrise, comporte deux
points faibles majeurs : La peur de la souffrance physique et la peur pour
les proches que j’aime.
Ils constituent mon talon d’Achille.
La compétence me quitte, mes forces faiblissent
avec le sang qui s’échappe…
Aurais-je le temps de mettre tout en ordre pour
ceux que j’aime ?
Le 18 juin 2008
Le 18 juin 2008
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