Écrit le 13 janvier 2021
Lu sur télé loisirs en accès libre et gratuit (reproduit en caractères italiques) :
Alain Finkielkraut écarté de LCI après ses propos concernant l'affaire Olivier Duhamel
Le 12/01/2021 à 17:52 par Benjamin Helfer Modifié le 12/01/2021 à 18:48
Selon Télérama, le philosophe Alain Finkielkraut est écarté de l'antenne de LCI après des propos tenus lundi dans l'émission 24h Pujadas, concernant l'affaire Olivier Duhamel.
Mise à jour - 12 janvier - 18h42 : Dans un communiqué, LCI confirme l'information de Télérama et indique : "Suite aux propos tenus par Alain Finkielkraut hier soir sur son antenne, la direction de LCI a décidé d'arrêter les chroniques du philosophe. La direction de la chaîne condamne les propos tenus par Alain Finkielkraut sur son antenne. La chaîne info du Groupe TF1 rappelle qu’elle fait du débat d’idées, argumenté et respectueux, une priorité de sa ligne éditoriale. Quotidiennement, LCI s’attache à mettre en perspective des faits d’actualité avec le regard d’invités aux opinions plurielles et aux sensibilités multiples".
Alain Finkielkraut ne débattra plus dans 24h Pujadas sur LCI. D'après nos confrères de Télérama, le philosophe est écarté de l'antenne de la chaîne info du groupe TF1 après les propos tenus lundi 11 janvier sur le plateau de David Pujadas. Evoquant l'affaire Olivier Duhamel, accusé par sa belle-fille Camille Kouchner d'avoir été incestueux avec son frère jumeau lorsqu'il était adolescent, le philosophe de 71 ans a d'abord qualifié ces faits de "très graves", d"inexcusables" et de "crime abominable". Puis il a ajouté : "Mais quand on demande : y a-t-il eu consentement, à quel âge ça a commencé, y a-t-il eu ou non une forme de réciprocité, on vous tombe immédiatement dessus", dénonçant une "société victimaire".
"On parle d'un adolescent, ce n'est pas la même chose"
David Pujadas lui alors rétorqué qu'il s'agissait "d'un enfant de 14 ans (le frère jumeau de Camille Kouchner, ndlr). "Et alors ? D’abord on parle d’un adolescent, ce n’est pas la même chose, et en plus, même pour spécifier le crime, il faut savoir s’il y a eu consentement. À chaque fois que vous voulez faire une distinction, ça paraît comme une absolution, à chaque fois que vous recherchez la spécificité, on vous accuse à peu près de complicité de crime", a rétorqué Alain Finkielkraut.
Plusieurs responsables politiques et associations ont dénoncé ses propos
Ces mots ont vivement fait réagir plusieurs responsables politiques ainsi que des associations engagées contre les violences sexuelles. "Vous avez laissé un homme justifier sur votre antenne la pédocriminalité et mentir sur l’inceste”, a ainsi dénoncé l'association « Nous Toutes ». La séquence, partagée sur les réseaux sociaux, a également soulevé l'indignation de nombreux internautes et a été partagée plus de 4000 fois.
Note de zalandeau du 13 janvier 2021 : Le problème c’est que les réseaux sociaux n’ont relayé que les propos ci-dessous :
🚨Alain Finkielkraut (LCI)🚨
« Quand on essaye de savoir s’il y a eu consentement ou une forme de réciprocité, on vous tombe immédiatement dessus »
Pujadas : parce qu’on parle d’un enfant de 14 ans ...
« Et alors ? D’abord on parle d’un adolescent, c’est pas la même chose » pic.twitter.com/rCejtrMScw
....................
Note de zalandeau du 13 janvier 2021 : Il faudrait tenir compte des déclarations précédentes de Finkielkraut qui qualifiait : ces faits de "très graves", d"inexcusables" et de "crime abominable". Or LCI, ainsi que les internautes n’en tiennent nullement compte…
Pour ma part, je trouve que les propos incriminés sont très ambigus mais qu’il faut tenir compte de la condamnation qu’il a émise auparavant…
Cela aurait mérité de demander des éclaircissements au philosophe, avant de décider de son exclusion.
Ce que tout le monde ignore ou feint d’ignorer, c’est l’évolution perverse de la société bobo à l’époque des faits, qui considérait l’inceste comme parfaitement « naturel »… (L’affaire Roman Polanski est un exemple tristement célèbre de la promotion perverse de la pédophilie et de l'inceste).
Je me réjouis que cette tendance se soit inversée dans la morale de la société. Mais condamner Finkielkraut, comme s’il était lui-même le violeur, je crois que c’est aller un peu vite en besogne.
Personnellement je crois que le philosophe voulait signifier que
si l’adolescent en question était consentant, le problème moral ne serait pas
posé de la même façon, compte tenu du libertinage de l'époque… Or, il est évident que sa façon toujours un peu abrupte
de parler prête à interrogation… De plus il est bien plus difficile de s'exprimer avec les mots justes en direct, que d'écrire...
La loi est : Condamnation de tout acte sexuel entre un adulte et un mineur… que ce mineur fut enfant ou adolescent. C’est très bien ainsi.
Mais de là à condamner un commentateur alors qu’il y a ambiguïté entre deux déclarations concomitantes, sans lui demander des explications plus nuancées… Il y a un pas que seuls les associations victimaires peuvent franchir…
La société est revenue à des valeurs plus puritaines et plus
conformes à la morale traditionnelles, mais elle est aussi devenue intolérante,
sectaire, sans aucune nuance et aucun désir de compréhension et
d’éclaircissement… Elle ne cherche qu’à éliminer toute forme d’expression non
exactement conforme à la pensée unique qu’elle institue… C’est ce qui s’appelle
la Charia ! Le jugement sans défense et sans preuve.
Exemple si je dis : « Je déteste ceci » et qu’un peu plus loin je dis « mais si on y rajoute cela, alors je déteste moins », les gens ne vont retenir que la partie de phrase qui permet de me diaboliser…
Finalement que ce soit il y a trente à quarante ans, ou maintenant, la société est une société de merde ! Pour la période contemporaine, les médias et les réseaux sociaux contribuent très largement à condamner toute nuance !
Nous sommes dans une sorte de terrorisme anti-pensée, une dictature sur les mots, une répression sur l'expression !
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