NDLR : Il y a périodiquement des affaires de maltraitance
policières présumées… Je rappelle ici les principes de base…
Vous
marchez dans la rue et des policiers vous demandent vos
papiers ? Que vous soyez suspect ou que vous ayez subi un contrôle
injustifié, vous avez des droits. Pour savoir comment
réagir en cas d'interpellation, lisez la suite.
Les policiers ne peuvent pas vous contrôler à tout
moment, sans raison. Ils doivent respecter un certain nombre de règles pour que
le contrôle soit valable.
Seuls les policiers, les gendarmes et les douaniers
peuvent vous contrôler
Les agents de police, les gendarmes et les douaniers
sont les seuls à pouvoir exiger de voir vos papiers d'identité.
Les agents de sécurité et les contrôleurs de la SNCF
ou de la RATP ne peuvent pas vous contrôler. Ils peuvent seulement, si vous
n’avez pas de titre de transport, relever l’identité que vous leur donnez sans
la vérifier.
Attention ! En pratique, les agents de la SNCF ou de la RATP
appelleront systématiquement la police des transports de la préfecture de
police de Paris (en région parisienne) ou la police ou la gendarmerie pour
procéder à un contrôle d’identité.
Les agents de sécurité des magasins, ou vigiles, ne
peuvent ni contrôler votre identité ni la relever. En cas d’infraction, ils
doivent se contenter d’appeler la police.
Vous pouvez être contrôlé car vous êtes soupçonné d’avoir commis une infraction ou vous vous apprêtiez à le faire
Vous pouvez être contrôlé si l'on vous
soupçonne d’avoir commis ou tenté de commettre une infraction, ou que
vous vous apprêtiez à commettre un crime ou un délit.
Attention ! Ça ne veut pas dire que vous avez commis une
infraction.
Exemple : vous êtes contrôlé parce que vous ressemblez
à une personne qui vient de voler à l’étalage dans un magasin (vous portez un
sweat à capuche de la même couleur que cette personne) ou vous fumez une
cigarette roulée. Les policiers peuvent croire qu’il s’agit d’un joint, ce qui
justifie le contrôle.
Vous pouvez être contrôlé dans des lieux dits "dangereux"
Vous pouvez être contrôlé, quel que soit votre
comportement, dans les endroits où de nombreuses infractions sont
commises : lieux fréquentés par de nombreux touristes ou certains lieux
connus pour être sensibles.
Exemple : au Forum des Halles à Châtelet (Paris),
vous pouvez être contrôlé, même sans raison, puisque les policiers n’auront
aucun mal à démontrer, qu’à cet endroit, de nombreux vols à l’arraché sont
commis.
Vous pouvez être contrôlé sans raison n’importe où sur ordre du procureur de la République
Vous pouvez être contrôlé à tout moment, dans
n’importe quel lieu, si les policiers ou les gendarmes ont reçu des
instructions précises du procureur pour rechercher à tel endroit, à tel moment,
les auteurs éventuels d'infractions.
Exemple : le procureur de la République autorise
les policiers à contrôler toute personne se trouvant au Parc de la Villette à
Paris, le samedi 6 septembre 2014 de 12 à 16h pour rechercher les auteurs
d'un trafic de stupéfiants. Dans ce cas, si vous êtes au Parc de la Villette à
ce moment-là, vous pouvez être contrôlé.
Au volant d’une voiture ou d’un scooter : le contrôle routier à tout moment
Si vous êtes en train de conduire, vous pouvez être
arrêté à tout moment pour une vérification de votre carte grise, permis de
conduire et attestation d’assurance.
Par contre, si les policiers vous demandent d’ouvrir
votre coffre, vous n’êtes pas obligé de le faire.
Sauf si les policiers ont des instructions précises ou une autorisation du procureur qui leur permet de le faire : vous avez commis un délit ou un crime. Exemple : vous fumez un joint au volant de votre voiture ou vous êtes soupçonné d’avoir braqué un bureau de tabac.
Sauf si les policiers ont des instructions précises ou une autorisation du procureur qui leur permet de le faire : vous avez commis un délit ou un crime. Exemple : vous fumez un joint au volant de votre voiture ou vous êtes soupçonné d’avoir braqué un bureau de tabac.
Ne confondez pas palpation de sécurité et fouille
À l’occasion d’un contrôle d’identité, si les
policiers ont des raisons de se sentir en danger – exemple : le manche
d’un couteau dépasse de votre pantalon – ils peuvent vous palper pour
s’assurer que vous n’avez aucun objet dangereux sur vous. Cette palpation, qui
doit être effectuée par un policier de même sexe que vous, ne permet pas de
fouiller dans vos poches ni votre sacoche.
Les policiers ne peuvent vous fouiller que
dans les cas suivants :
Vous avez commis un flagrant délit,
Ou les policiers ont reçu les ordres d'un juge
d'instruction : ils vous recherchaient pour une affaire en cours,
Ou vous donnez votre accord : ce sera le cas si,
à la demande des policiers, vous leur remettez spontanément ce que vous avez
dans les poches. Autrement dit, quand on vous dit "videz vos poches",
vous avez le droit de refuser !
Si les policiers ne respectent pas ce cadre légal, le
contrôle d’identité et la fouille illégale peuvent être annulés.
Délit de faciès : faire valoir ses droits
Si vous en avez assez d’être contrôlé parce que votre
tête ne revient pas aux policiers, sachez que vous avez des moyens
d’action.
Premier cas : vous avez été interpellé pour une
infraction à la suite d’un contrôle d’identité ou d’une fouille illégale. La
procédure peut être annulée. Consultez un avocat pour vous défendre !
Deuxième cas : aucune suite n’a eu lieu après le
contrôle. Notez le matricule du policier, le lieu et l’heure du contrôle et
écrivez une lettre au procureur de la République pour dénoncer le contrôle
illégal. Si vous êtes le seul à vous plaindre, cette réclamation sera peut-être
classée sans suite. Mais si d’autres réclamations suivent, le policier en
question pourra être sanctionné.
Comment réagir face à un contrôle de police ?
Dans tous
les cas, restez zen ! Si vous refusez le contrôle, même s'il est illégal,
vous vous rendez coupable de refus d’obtempérer, voire d’outrage et rébellion.
Donnez vos
papiers ou tout justificatif d’identité que vous pouvez avoir sur vous, de
préférence avec une photographie dessus : carte d’identité, passe Navigo,
carte scolaire, carte Vitale…
Si vous
n’avez aucun document sur vous, les policiers peuvent vous amener au poste pour
une vérification d’identité.
Vous n’avez
aucun papier sur vous : la vérification au commissariat
Vous n’avez
aucun document permettant d’attester de votre identité ? Les policiers
peuvent vous emmener au commissariat pour vérifier votre identité en appelant
vos proches, en interrogeant les fichiers…
Dès que vous
arriverez au commissariat, vous serez présenté à un policier gradé (officier de
police judiciaire) qui vous demandera toutes les informations pour vérifier
votre identité : nom et numéro de téléphone de vos proches, de votre
employeur, du proviseur de votre collège… Vous pouvez à ce stade demander à
faire prévenir toute personne de votre choix (vos parents, vos frères et sœurs,
vos amis…)
Vous ne
pouvez être retenu que pendant 4h maximum à compter du contrôle d’identité.
Au-delà, vous devez être libéré.
Rien ne sert
de refuser de donner son identité ou de donner des renseignements inexacts. Les
policiers peuvent, sur autorisation du procureur de la République, prendre vos
empreintes digitales ou votre photographie pour les comparer à leurs fichiers.
Ces empreintes et photographie seront détruites dans les 6 mois, sauf si vous
avez commis une infraction.
NDLR : Inutile de
préciser que les insultes proférées contre les forces de l’ordre, peuvent
parfaitement être considérées comme refus d’obtempérer, voire
d’outrage et rébellion.
Et c’est précisément ce que
les racailles se permettent de faire et ensuite elles viennent se plaindre
devant les réseaux sociaux de maltraitance policière.
Salut "zalandeau"
RépondreSupprimerC'était tout de même bien avant Mitterrand car, un contrôle au pifomètre, au faciès où à l'apparence du véhicule permettait parfois de tomber sur des individus ayant commis un larcin, faisant l'objet de recherches, possédant de la drogue ou que sais-je encore etc... Permettait de relever des infractions au code de la route (documents, défauts d'équipements...). Les gendarmes en zone frontalière, sans empiéter sur le domaine de la PAF, pouvaient profiter des pouvoirs des douaniers qui eux ne sont pas restreints dans la fouille d'un véhicule.
En défendant trop les droits des citoyens, la gauche a oublié les devoirs et facilité la délinquance. Les recettes apportées par les contrôles de vitesse et les radars font que les forces de l'ordre ferment les yeux sur tout le reste. C'est le laxisme à son paroxysme.
Oui, je sais... Ce n'est pas facile de trouver un équilibre entre l'arbitraire et le laxisme... Je crois que l'on devrait faire comme aux états unis caméra et micro sur chaque unité sur le terrain, mais baisser le niveau de restriction de contrôle... Ainsi on aurait des preuves des agissements sans pour autant les interdire si les choses ne donnent pas tort aux policiers...
SupprimerEn parlant pifomètre, je te donne un exemple. A la frontière Belge (à peine à 1 km de ma résidence) le chef des douanes tentait au maximum de faire travailler une femme et un homme de couleur qui m'avait dit être de Nantes. Lui ayant répondu qu'il y avait beaucoup de soleil à Nantes il avait ri. Ses parents étaient antillais. Revenons à nos moutons. L'homme avait le nez pour repérer les porteurs de drogues, et pas seulement, et la femme habile avec les paperasses. Il était rare que ces deux-là ne sortent pas une affaire durant leur faction au poste frontière. Sous Mitterrand les gendarmes agissaient régulièrement à la douane car la PAF y était de moins en moins présente. Il fallait être là où les usagers pouvaient être arrêtés par les douaniers et profiter de l'occasion pour un contrôle.
SupprimerRétablissement des frontières et suppression de la libre circulation des personnes et des biens... !!!
SupprimerJ'ai oublié de préciser que, malgré Mitterrand, les gendarmes frontaliers pouvaient trouver de l'aide auprès des douaniers. C'est d'ailleurs ce que j'ai connu à une certaine période.
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