© zalandeau, le vendredi 13 novembre 2009
Il
est inutile de dire que je soutiens à fond les propos de Marie Ndiaye, (mais pas le reste de sa pensée politiquement bobo)…
Petit rappel des faits : Dans
une interview publiée par Les Inrockuptibles
le août 2009, elle avait déclaré à
propos de la France de Sarkozy : « Je
trouve cette France-là monstrueuse. Le fait que nous [avec son compagnon,
l'écrivain Jean-Yves Cendrey,
et leurs trois enfants — ndlr] ayons choisi de vivre à Berlin depuis deux ans est loin d'être étranger à
ça. Nous sommes partis juste après les élections, en grande partie à cause de
Sarkozy, même si j'ai bien conscience que dire ça peut paraître snob. Je trouve
détestable cette atmosphère de flicage, de vulgarité… Besson, Hortefeux, tous ces gens-là, je les trouve
monstrueux. »
Ces déclarations ont déclenché les foudres
du député UMP
de Seine-Saint-Denis, Éric Raoult. Celui-ci a écrit au Ministre de la
Culture, Frédéric Mitterrand :
« Ces propos d'une rare violence, sont peu respectueux voire insultants, à l'égard de ministres de la République et plus encore du chef de l'État. Il me semble que le droit d'expression, ne peut pas devenir un droit à l'insulte ou au règlement de comptes personnel. Une personnalité qui défend les couleurs littéraires de la France se doit de faire preuve d'un certain respect à l'égard de nos institutions, plus de respecter le rôle et le symbole qu'elle représente. C'est pourquoi, il me paraît utile de rappeler à ces lauréats le nécessaire devoir de réserve, qui va dans le sens d'une plus grande exemplarité et responsabilité. »
« Ces propos d'une rare violence, sont peu respectueux voire insultants, à l'égard de ministres de la République et plus encore du chef de l'État. Il me semble que le droit d'expression, ne peut pas devenir un droit à l'insulte ou au règlement de comptes personnel. Une personnalité qui défend les couleurs littéraires de la France se doit de faire preuve d'un certain respect à l'égard de nos institutions, plus de respecter le rôle et le symbole qu'elle représente. C'est pourquoi, il me paraît utile de rappeler à ces lauréats le nécessaire devoir de réserve, qui va dans le sens d'une plus grande exemplarité et responsabilité. »
Éric Raoult demande au ministre de la
Culture de lui indiquer sa position sur ce dossier, et ce qu'il compte
entreprendre en la matière7. Le ministre refuse de trancher. Mais les
propos d'Éric Raoult au sujet d'un prétendu devoir de réserve ont été critiqués
par bon nombre de personnalités politiques, y compris à droite. C'est pourquoi
le porte-parole l'UMP Dominique Paillé,
ignorant la neutralité du ministre, a affirmé que la liberté d'expression
était un droit fondamental8. Un des membres du jury Goncourt, Bernard Pivot, a d'ailleurs abondé dans ce sens.
Éric Raoult a reçu à cette occasion le prix Busiris de Maître Eolas, récompensant une affirmation
« juridiquement aberrante »
-
Parce que je suis
d’accord sur ses propos.
- Parce qu’elle a
le droit de s’exprimer, comme chacun des citoyens libres qui peuplent notre
planète.
Un
certain Raoult suppôt du nabot de la république prétend qu’un devoir de réserve
s’impose à elle… Mais alors ce devoir s’impose à nous tous également… Serait-ce
à dire que la pensée unique convenue nous impose de penser et parler exactement
comme celui qui régente le Pays à sa guise, dans le plus grand mépris d’une
majorité des Français ?
Non,
Monsieur Raoult ! Un écrivain n’a pas de devoir de réserve !
L’histoire nous a enseigné que beaucoup d’entre eux ont résisté avec leur plume
à des régimes haïssables et corrompus… Alors je dis à nos écrivains :
Continuez à exprimer votre pensée, comme chacun de nous voudrait le faire… Pour
l’honneur de votre personnalité et pour la dignité de l’être humain… Cela ne veut pas dire que j'approuve vos options politiques, souvent "hors sol", qui souvent sont aberrantes d'hypocrisie et d'onirisme... mais que je soutiens votre droit d'expression, tout simplement...
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