Il
y a d’intenses moments de solitude dans la vie… Je ne vais pas les décrire
tous, car je ne commets pas d’essai sur un sujet à la manière d’un intellectuel
que je n’ai jamais été et que je ne serais jamais.
Dans
ma vie professionnelle cela m’est arrivé fort peu souvent, car je me donnais à
fond et la tête dans le guidon, je n’étais jamais seul avec moi-même… Sauf lors
des périodes de licenciement et de chômage où je me posais bien des questions
sur ce que j’étais et ce à quoi je pouvais bien servir.
Dans
ma vie d’étude, cela est arrivé plusieurs fois et j’ai déjà raconté ces
terribles moments où l’on est le seul à avoir raison contre tous. J’ai parfois
réussi à inverser la situation et à faire triompher mon point de vue, mais peu
souvent hélas… Mais même si je triomphais, je ressentais encore cette solitude,
lorsque l’on me félicitait. Peut-être que le combat avait été trop dur et que
j’étais seul à encaisser tout cela…
Encore
maintenant, dans ma vie de… de quoi au juste ? D’inactif ?
D’inutile ?... On va dire de retraité, c’est plus cool ! Certains de
mes textes auxquels je tiens le plus, parce que je les trouve bien écrits,
selon mes critères ou parce que je pense y avoir exprimé mes pensées au mieux
possible… sont ceux qui sont les moins lus et les moins commentés sur les
différents blogs que j’ai tenus depuis des années… Là encore, je ressens cette
grande solitude… comme si j’étais transparent et que mes propos étaient
insipides, totalement inutiles et inintéressants. Ce qui est certainement le
cas, je pense…
Dans
la mesure où il ne peut y avoir de preuve mathématique ou technique pour faire
valoir de l’intérêt à un texte ou à un exposé qui sont par nature subjectifs et
qu’il n’y a rien pour me conforter dans mon idée d’avoir raison, il n’est alors
aucun remède à ce vide sidéral dans lequel je me retrouve sans aucun repère !
Le
seul moyen de s’en sortir, c’est bien évidemment de continuer, c’est d’écrire
autre chose ou de faire autre chose en pensant que tout ce qu’on fait n’est pas
forcément inintéressant.
Si
je pouvais savoir d’avance quels textes seront inintéressants, je les garderais
pour moi, car tout ce que l’on fait pour soi-même, si on le trouve réussi, nous
satisfait… Et tant pis pour cette envie de communiquer et de rester dans la
société !
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