lundi 29 janvier 2018

Mémoires et radotages (159) – D’intenses moments de solitude



Il y a d’intenses moments de solitude dans la vie… Je ne vais pas les décrire tous, car je ne commets pas d’essai sur un sujet à la manière d’un intellectuel que je n’ai jamais été et que je ne serais jamais.

Dans ma vie professionnelle cela m’est arrivé fort peu souvent, car je me donnais à fond et la tête dans le guidon, je n’étais jamais seul avec moi-même… Sauf lors des périodes de licenciement et de chômage où je me posais bien des questions sur ce que j’étais et ce à quoi je pouvais bien servir.

Dans ma vie d’étude, cela est arrivé plusieurs fois et j’ai déjà raconté ces terribles moments où l’on est le seul à avoir raison contre tous. J’ai parfois réussi à inverser la situation et à faire triompher mon point de vue, mais peu souvent hélas… Mais même si je triomphais, je ressentais encore cette solitude, lorsque l’on me félicitait. Peut-être que le combat avait été trop dur et que j’étais seul à encaisser tout cela…

Encore maintenant, dans ma vie de… de quoi au juste ? D’inactif ? D’inutile ?... On va dire de retraité, c’est plus cool ! Certains de mes textes auxquels je tiens le plus, parce que je les trouve bien écrits, selon mes critères ou parce que je pense y avoir exprimé mes pensées au mieux possible… sont ceux qui sont les moins lus et les moins commentés sur les différents blogs que j’ai tenus depuis des années… Là encore, je ressens cette grande solitude… comme si j’étais transparent et que mes propos étaient insipides, totalement inutiles et inintéressants. Ce qui est certainement le cas, je pense…
Dans la mesure où il ne peut y avoir de preuve mathématique ou technique pour faire valoir de l’intérêt à un texte ou à un exposé qui sont par nature subjectifs et qu’il n’y a rien pour me conforter dans mon idée d’avoir raison, il n’est alors aucun remède à ce vide sidéral dans lequel je me retrouve sans aucun repère !

Le seul moyen de s’en sortir, c’est bien évidemment de continuer, c’est d’écrire autre chose ou de faire autre chose en pensant que tout ce qu’on fait n’est pas forcément inintéressant.

Si je pouvais savoir d’avance quels textes seront inintéressants, je les garderais pour moi, car tout ce que l’on fait pour soi-même, si on le trouve réussi, nous satisfait… Et tant pis pour cette envie de communiquer et de rester dans la société !

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