Mémoires et radotages (99) – Macron, un incapable aux portes de l’Elysée

Écrit le 10 avril 2017 :

En avril 2014, Monsieur Bloomberg (Bloomberg LP est un groupe financier américain spécialisé dans les services aux professionnels des marchés financiers et dans l'information économique et financière) déclare que General Electric (GE), est en train de négocier le rachat de la division énergie d’Alsthom. Il y avait de quoi provoquer la ire d’Arnaud Montebourg, qui était alors ministre de l’Économie et qui a rappelé que le groupe, sauvé de la faillite par l’état dix ans plus tôt, vivait en grande partie des commandes de nos entreprises publiques (SNCF, EDF…). Aussitôt Montebourg se met à étudier une solution avec Siemens. Le 14 mai, il dégaine un  décret listant, en cas d’investissement étranger, les secteurs stratégiques de notre activité hexagonale nécessitant une autorisation préalable du gouvernement. « Nous pouvons désormais bloquer des cessions ou exiger des contreparties », expliquait Arnaud Montebourg.

Le 5 novembre 2014, Emmanuel Macron, son successeur, qui militait auparavant à l’Élysée pour la solution américaine, donne son feu vert au rachat pour 12,4 milliards de dollars de la division énergie d’Alstom par GE, se félicitant de la « constitution d’une alliance industrielle entre les deux groupes dans le secteur de l’énergie ».

Il disait que c'était une alliance, mais n'était-ce pas plutôt une absorption ?

Dans l’accord est prévu la création de trois co-entreprises, une dans le nucléaire, une pour les énergies renouvelables et la dernières pour les réseaux électriques. Pour deux des trois, GE dispose de 50% plus une action en capital et de 50% plus une voix en droits de vote, et pour la troisième, de 80% du capital et de 50% plus deux voix en droits de vote. De plus GE, qui a le contrôle opérationnel, obtient la possibilité d’acquérir selon son bon vouloir en 2018 et 2019, les parts détenues par Alsthom… Qui de Alstom ou de GE a la prépondérance ? Qui est maitresse des lieux ? GE, bien évidemment !

En janvier 2016, GE, qui s’était engagé à créer 1000 emplois, annonce la suppression de 6500 postes en Europe dont 765 en France… 

Voici un des « résultats » de l’exercice du dogme ultra-libéral de monsieur Macron… Il a littéralement fait cadeau à 100% de notre souveraineté nucléaire, également de tout Alstom, de son savoir faire, de ses brevets, de son activité économique et de ses emplois à la merci du bon vouloir du géant américain.
Elle est belle, la politique économique de Monsieur Macron ! Les Français peuvent-ils le juger capable d’être au service suprême de la France, avec des résultats aussi pitoyables dans son action concrète ? C'est une forfaiture envers la France !

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Écrit le 21 février 2021 - Postscriptum : Les Français ont pourtant élu le 7 mai 2017,  Macron, avec seulement 44% de l'électorat (dont la moitié par diabolisation du camp adverse). Seize millions de voix non-exprimées (nuls, blancs, abstentions), parmi lesquelles nombreuses sont celles de travailleurs démotivés ont permis l'élection de ce traitre à la France... C'est aussi et surtout parce que la majorité des médias, idéologiquement pro-Macron et son véritable alliée, n'a pas rappelé les mauvais coups de leur poulain, pour favoriser son couronnement... (C'est exactement le contraire qui s'est produit concernant son adversaire, le candidat Fillon du LR qui a été éreinté par la presse et la justice)...

Français ! Quand donc écouterez-vous les informations ? Quand donc aurez-vous de la mémoire ? Quand donc ferez-vous fonctionner votre cervelle ?