Écrit le 8 avril 2017.
Il y a des choses qui m’effraient énormément… Des
choses qui sont dans le cerveau…
Hier, j’ai appris le décès de ma sœur dans la nuit du
6 au 7 avril… Ma nièce était en sanglots. J’ai éprouvé beaucoup d’émotion au
contact téléphonique de son chagrin… Au départ, j’étais même très inquiet, car
ne comprenant rien à ce qu’elle disait, j’avais eu subitement très peur qu’il
soit arrivé quelque chose à l’un de mes petits neveux… Je la pressais donc de
se calmer… Quand enfin, elle a pu s’exprimer de manière compréhensible et que
j’appris ainsi le décès de ma sœur, cela m’a rassuré… Certes, j’étais très ému
par le chagrin immense de ma nièce, mais concernant ma sœur… je n’éprouvais
rien… absolument rien…
Dans les heures qui suivirent, je me suis posé plein
de questions… Etais-je véritablement un monstre ? C’était ma petite sœur
quand même…
J’ai ainsi constaté que je ne pouvais pas pardonner et découvert que j’avais une rancune tenace chevillée au cœur… Une de ces haines qui, même lorsqu’elles sont calmées, ne s’effacent jamais… Qu’on ne me dise pas que je ne suis pas un bon Chrétien, je ne prétends pas suivre les préceptes de cette foi… Je ne suis que ma propre foi, celle que je me suis forgée au fil des années… qui a peut-être des points communs avec la religion qu’ont pratiqué mes aïeux, mais sans plus.
J’ai ainsi constaté que je ne pouvais pas pardonner et découvert que j’avais une rancune tenace chevillée au cœur… Une de ces haines qui, même lorsqu’elles sont calmées, ne s’effacent jamais… Qu’on ne me dise pas que je ne suis pas un bon Chrétien, je ne prétends pas suivre les préceptes de cette foi… Je ne suis que ma propre foi, celle que je me suis forgée au fil des années… qui a peut-être des points communs avec la religion qu’ont pratiqué mes aïeux, mais sans plus.
Mais quand même, il est très impressionnant de
constater la profondeur d’une rancune qui va jusqu’à exclure du champ de mon
affection, une personne si proche en théorie : Une sœur, ma sœur…
Certains feraient semblant d’être peinés… Je ne sais
pas et ne veux pas faire cela… Bien sur, j’irai aux obsèques, bien sur, je
participerai à la couronne, mais seulement par respect pour ceux de ma famille
que j’aime et qui eux l’aimaient… Car je suis très ému par leur chagrin et
c’est cela qui me fait beaucoup de peine… C’est à eux que vont ma solidarité et
ma compassion…
Mais je ne pardonnerais jamais le comportement de ma
sœur, envers ma pauvre maman. Elle a traînée ma mère grabataire de droite et de
gauche à travers la France, sans soins appropriés, dans le froid de squats innommables,
l’abandonnant chez des inconnus et oubliant de la rechercher… L’histoire des
méfaits de cette garce, j’en ai oublié la chronologie, mais elle est très
fournie.
Je me souviens de ce stress énorme que j’avais en enquêtant par téléphone, en prévenant gendarmes et Services publics pour essayer de retrouver sa trace. Il me revient mon organisation téléphonique de récupération de ma mère par un hôpital, lorsque ma mère avait encore la parole et que j’avais été prévenu. Je me souviens de tous ces voyages-commandos éloignés de 700 à 900 km, que j’ai fait pour tenter de remettre les choses dans une situation normale. Il me revient la plainte d’une maison de retraite lorsque ma sœur avait forcé la pharmacie de l’établissement et s’était barricadée à l’intérieur revendiquant d’emmener ma mère, en contradiction avec les décisions du juges des tutelles. J’avais demandé l’intervention de la gendarmerie… Jamais je n’avais réussi à faire enfermer ma sœur, pour l’empêcher de nuire à ma maman…
Cette sœur… elle n’est pas pour rien dans mon accident vasculaire et dans l’arrêt de mon activité professionnelle…
Les griefs sont encore bien plus nombreux que cela.
Je me souviens de ce stress énorme que j’avais en enquêtant par téléphone, en prévenant gendarmes et Services publics pour essayer de retrouver sa trace. Il me revient mon organisation téléphonique de récupération de ma mère par un hôpital, lorsque ma mère avait encore la parole et que j’avais été prévenu. Je me souviens de tous ces voyages-commandos éloignés de 700 à 900 km, que j’ai fait pour tenter de remettre les choses dans une situation normale. Il me revient la plainte d’une maison de retraite lorsque ma sœur avait forcé la pharmacie de l’établissement et s’était barricadée à l’intérieur revendiquant d’emmener ma mère, en contradiction avec les décisions du juges des tutelles. J’avais demandé l’intervention de la gendarmerie… Jamais je n’avais réussi à faire enfermer ma sœur, pour l’empêcher de nuire à ma maman…
Cette sœur… elle n’est pas pour rien dans mon accident vasculaire et dans l’arrêt de mon activité professionnelle…
Les griefs sont encore bien plus nombreux que cela.
Alors je suis peut-être un monstre, mais je n’en ai
nul regret… J’ai seulement le regret de ne pas avoir de regret… Une sorte de
sentiment de culpabilité de ne pas avoir de regrets ni de remords...
Ma chère nièce et mes petits neveux, eux par contre,
je vais aller les voir avec beaucoup de commisération et j’espère leur
rapporter un tout petit peu de réconfort… Ils n’ont pas eu beaucoup de chance
dans la vie et je les aime comme s’ils étaient un peu mes enfants… Cela
compensera-t-il ?
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