Mémoires et radotages (627) – Des supers enfants !

 

Ecrit le 1^er mai 2025,

 

Prologue…

C’est le 1^er mai… La fête des travailleurs ??? La fête des feignasses, oui ! Moi, le 1^er mai, j’avais toujours du boulot que je faisais en « télétravail », comme on dit maintenant… Plannings, comptes-rendus de chantiers, analyses financières, etc… Et avant, quand je fus gérant de ma boite : fabrication de becquets en BA ou bien comptabilité, devis, factures…

Mon Nono demain ne fait pas le pont, il retourne bosser comme pion en CDD depuis 6 années… Alors que la moitié des profs seront comme par hasard en congés maladie, ces feignants !!! Quand leur mettrons-nous des délais de carence à ces branleurs… (L’autre moitié est honnête et vient faire son noble métier)… ça c’était mon prologue, mais…

 

Mais hier, c’était le dernier jour de travail de mon fils Toto ! 9 années et dix mois de bons et loyaux services, chez ce sous-traitant de sous-traitant automobile, lequel plonge dans le marasme d’une politique qui coule notre industrie ! 9 années, disais-je, pleines d’heures sup jamais payées, où il allait travailler, même malade, avec une seule journée d’absence autorisée qu’il a prise pour me ramener de l’hôpital après mon opération de la cataracte le 22 avril…

Et aujourd’hui, alors qu’il n’a plus d’emploi depuis hier soir : Fête du travail ! N’est-ce pas un véritable camouflet de la part du destin ?

Quand il arrivera tout à l’heure j’éviterai le traditionnel « Bonne fête du travail » mais je dirai plutôt « Joyeux premier mai » !

Pauvre bonhomme ! Combien de temps mettra-t-il à retrouver un boulot ? à 36 ans, il n’a que 11 années de validées pour la retraite… (4 années de recherches d’emploi, non validées, sans trimestres, sans points !!!). Quelle retraite de merde aura-t-il ? devra-t-il travailler jusqu’à 70 ans ??? Pourra-il accéder à la propriété ? Evitera-t-il d’être à la rue ?

Ce qui vaut pour mon Toto, vaut pour ses deux frères Nono et Kikson, actuellement dans un avenir professionnel incertain…

Et pourtant ils se donnent à fond dans leurs boulots, comme moi, jadis… Je suis très fier d’eux, mais à nouveau je ressens cette ingratitude et cette injustice du destin envers mes petits…

 

Epilogue…

Je souffre et j’ai beaucoup de stress pour mes trois garçons… Plus que je n’en avais quand j’étais à leur place… Il faut dire que le marché du travail n’était pas le même qu’aujourd’hui, parce qu’il n’était pas le résultat d’une politique d’éradication du peuple et de ses emplois…

J’espère que je vivrais assez longtemps pour leur donner la possibilité d’être leur havre avec un toit et une assiette, jusqu’à ce que nous ayons un dirigeant soucieux de la réindustrialisation et de la création d’emplois. Mais malheureusement je ne crois pas cela possible, le temps m’est compté…

J’espère comme ils me l’ont promis, qu’ils seront solidaires et ne laisseront pas l’un de leurs frères au bord de la route…

Je vous aime pour toujours, mes petits !