mardi 19 juin 2018

Mémoires et radotages (179) – Sarkozy et le RSA – remise en cause


Écrit le 19 juin 2018

J’ai beaucoup fustigé les actions de Sarkozy pendant son règne de 2007 à 2012.
Mais je dois reconnaître, qu’il y a une chose que j’ai pleinement approuvée, c’est la création du RSA (Revenu de Solidarité Active) !
Auparavant il y avait le RMI (Revenu Minimum d’Insertion). Le problème avec cette allocation, c’est que dès qu’un RMIste faisait quelques heures de travail déclaré, il perdait le bénéfice de son allocation… Ce qui n’encourageait pas la reprise d’une quelconque activité.

Sous le règne de Sarko, Martin Hirsch mis en place le RSA qui diminuait dégressivement le montant de l’allocation en fonction des revenus de travail déclarés, tout en laissant un bénéfice, donc un intérêt à l’allocataire…
Ce dispositif dont la formule était : RSA = (montant forfaitaire + 62% des revenus professionnels du foyer) - (ressources du foyer + forfait d’aide au logement), faisait donc diminuer le RSA. Exemples :
38 euros en moins à qui en gagnait 100 par son travail.
228 euros en moins à qui en gagnait 600 par son travail.
Enfin celui qui gagnait 1300 euros ne percevait plus rien.

N.B : Sous Hollande, le RSA fut ensuite mixé avec le la prime d’activité. Ce qui donna des calculs plus compliqués.
Pour un célibataire sans enfant :
Ressources
Montant de la prime d'activité
0,25 Smic
185 €
0,5 Smic
246 €
0,6 Smic
222 €
0,7 Smic
199 €
0,75 Smic
188 €
0,8 Smic
176 €
0,9 Smic
136 €
Smic
132 €
1,1 Smic
105 €
1,2 Smic
60 €
1,3 Smic
15 €
1,4 Smic
0 €

On remarquera que la prime d’activité ne suit plus une ligne droite descendante, mais une courbe descendante en dos d’âne… Il faut dire que les socialos ont toujours eu l’esprit tordu…

Mais c’est quand même Sarko qui a mis en place ce système incitant à la reprise d’activité. Les socialos n’avaient jamais eu l’idée d’encourager le travail, restant sur leur RMI inepte et inadapté. De plus même sans demande explicite, cette allocation s'est vue attribuée automatiquement sous le règne du Culbuto…

Alors bien évidemment, certains réactionnaires argueront que cette aide financière faite pour les petits revenus, incite les patrons à en jouer, multipliant ainsi des sous-emplois à temps partiel, plutôt que des vrais emplois…

Cet argument n’est pas totalement recevable. C’est le volume d’activité qui détermine une entreprise à embaucher ou non. Il faut savoir aussi, que c’est la concurrence avec le travail au noir et la main d’œuvre détachée qui tire les salaires à la baisse. L'incertitude des carnets de commandes contribue elle aussi au travail précaire...
Le RSA, sous sa forme de prime d’activité, aide les Français dans la dèche, à pouvoir s’aligner contre cette concurrence déloyale, tout en améliorant leurs conditions de vie et en les encourageant à travailler.
De plus l'attribution automatique de l'allocation a fait monter les effectifs des bénéficiaires, en la donnant à ceux qui ne l'avaient pas demandée !!!

La seule solution : Que l’on crée des emplois en France et que l’on exclue le travail détaché déloyal et ainsi le RSA sera bon à jeter aux orties !

Malheureusement, le seigneur Macron veut commencer par la prime d'activité sans toucher au reste… Quelle haine contre les pauvres ! Supprimons les aides aux pauvres et il n’y aura plus de pauvres. Raisonnement aussi totalement Macronien que la théorie du ruisellement : Aidons les riches, enfonçons les pauvres !

Alors, jusqu’à quel plafond faut-il aider les petits salaires ? 130% du smic ? 120% ? 100% ? C'est à voir ! Supprimer l'attribution automatique ? Pourquoi pas !
Cela peut se discuter. En revanche pour les très petits salaires (50% du smic ou moins) une baisse sensible de la valeur de la prime d’activité serait catastrophique. Les économies sociales seraient à la marge et les résultats sur l’implication des salariés concernés et sur l’économie seraient négatifs…

Macron, c’est l’anti-Sarkozy (du moins sur ce sujet bien précis). Enfin, on verra !

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