Malgré
l'attentat qu'a subit la
Turquie, le positionnement de ce pays, n’est toujours pas
clair. C’est le moins que l’on puisse dire !
Depuis
longtemps, la Turquie
affiche une complaisance certaine et avérée vis-à-vis des organisations
terroristes opérant en Syrie (pays frontalier) et en Irak.
Cela
va en réalité beaucoup plus loin. Taxes, rançons, ventes d’œuvres d’art… l’état
islamique se finance de différentes manières et beaucoup des chemins qui
profitent à Daesh, en finances, en armes, en effectifs, passent par Istanbul, à
commencer par la contrebande de pétrole.
Le
gouvernement turc était soupçonné de tolérer la concrétisation des transactions
de pétrole volé par l’EI en Syrie et en Irak… De nombreux journalistes
indépendants, qui enquêtaient sur les collusions possibles entre l’état turc et
Daesh, ont d’ailleurs été emprisonnés ou tués…
La
preuve officielle du double jeu mené par Ankara a été apportée, lors du fameux
raid mené par les forces spéciales américaines conte Abou Sayyaf en Syrie en
mai dernier. Ce dernier, tué lors du raid, était l’une des principales figures
de l’EI et faisait office de ministre des finances.
Les
documents trouvés lors de l’opération, montrent clairement qu’il était en
relation directe avec des officiels turc.
Abou
Sayyaf avait notamment pour mission, la vente au profit de Daesh, sur le marché
noir, de pétrole et de gaz, ce qui représentait des revenus pouvant atteindre
10 millions de dollars par jour ! Les documents saisis révèlent de façon
indéniable les liens existants entre la Turquie et Daesh…
On
sais que cette contrebande est une des sources principales de financement de
l’Etat Islamique. On sait aussi que si le gouvernement turc fermait ses frontières
avec la Syrie,
Daeh serait rapidement étouffé financièrement…
Par
ailleurs, le véritable rôle de la
Turquie dans le conflit est remis en question par le bilan
des opérations militaires. Si depuis son pseudo ralliement officiel à la
coalition internationale à l’été 2015, l’armée turque a mené quelques frappes
contre des positions sans importance de l’EI, elle en a surtout profité pour
cibler les combattants du PKK, c'est-à-dire les troupes Kurdes qui, eux, se
battent bien contre Daesh…
Dans
la région, tout le monde sait qu’il suffirait de libérer les forces actuellement
mobilisées face aux troupes turques, principalement Kurdes de l’YPG (parti de
l’union démocratique) en Syrie et du PKK (parti des travailleurs du Kurdistan)
en Irak. Celles-ci sont actuellement les principales forces combattant Daesh
sur le terrain. La Turquie,
par son attitude amoindrit ainsi
l’action contre Daesh, en divisant les forces Kurdes…
C’est
sans compter sur les positions officielles d’Redogan… En août dernier, l’YPG
revigoré par ses victoires de Kobané et de Girê Spî, était sur le point de
reconquérir Jarabus, la dernière ville sous contrôle de Daesh sur la frontière
turque et point de ravitaillement essentiel pour sa capitale Raqqa, en armes,
matériel et recrues. Une fois Jarabus reprise, la chute de Raqqa aurait été
inévitable… Mais le président turc a réagi en déclarant que Jarabus constituait
une ligne rouge : Si les Kurdes attaquaient, l’armée turque interviendrait
contre l’YPG…
La
ville reste à ce jour aux mains des terroristes, de facto sous protection
militaire turque…
En
outre, c’est avec l’appui des services de renseignement turcs que des milliers
de turcs radicalisés ont été recrutés dans les camps de Daesh, que des camps
d’entraînement ont été dressés et que des hôpitaux les ont accueillis…
Enfin,
quant aux armes achetées par l’Arabie Saoudite et par le Qatar, une grande
partie a été acheminée vers la
Turquie pour être remise à l’Etat Islamique…
La Turquie est une planche pourrie qui profite de son
appartenance à l’OTAN pour perpétrer ses mauvais coups…
Ceci
dit, les dirigeants occidentaux, sont bien inconscients de ne pas exclure la Turquie de l’OTAN, de
vouloir poursuivre les négociations d’adhésion des turcs à l’EU, de continuer à
vendre des armes aux pays du golfe…
ou moi je suis contre la turquie au sein de l'Europe! géographiquement c'est pas l'europe et pour tout le reste que tu as bien décrit!
RépondreSupprimerLa Turquie aux turcs... Et l'europe aux européens...
SupprimerCe qu'avait dit de gaulle concernant la France de Dunkerque à Tamanrasset : « Tenez, par exemple, pour l'Algérie de tout temps, avant que je revienne au pouvoir et lorsque j'y suis revenu, après avoir étudié le problème, j'ai toujours su et décidé qu'il faudrait donner à l'Algérie son indépendance. Mais imaginez qu'en 1958, quand je suis revenu au pouvoir et que je suis allé à Alger, que je dise sur le Forum qu'il fallait que les Algériens prennent eux-mêmes leur gouvernement, mais il n'y aurait plus eu de De Gaulle, immédiatement. Alors il a fallu que je prenne des précautions, que j'y aille progressivement et, comme ça, on y est arrivé. Mais l'idée simple, l'idée conductrice, je l'avais au début. »
Il ne voulait pas que l'on soit dilué dans une population algérienne...
signé : vivi dit arcacachon!
RépondreSupprimerChon-chon, quoi !
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