Benoît
Hamon s’est exprimé sur RMC ce 28 juillet 2016.
Cet
homme dont j’apprécie parfois les prises de positions critiques (par exemple sur la loi
travail), a déclaré en réaction aux propos de Laurent Wauquiez sur la rétention
des islamistes radicaux fichés S : « …On n’enferme pas sur un indice
de dangerosité ou sur une présomption de dangerosité… ».
Il
a raison en fait en terme de droit et surtout des principes de notre
république, c’est incontestable !
Cependant,
plutôt que de s’arrêter au milieu du gué, poussons le raisonnement jusqu’au
bout !
Que
faire contre ces nids de terroristes potentiels ?
-Attendre
qu’ils aient commis un attentat, pour les tuer (bien souvent ils s’en chargent
eux-mêmes, dans leur conduite kamikaze suicidaire) ? C’est ce que l’on
fait actuellement et visiblement c’est loin d’être satisfaisant étant donné les
résultats. Les dommages sont proportionnels aux objectifs visés… et nous
n’avons plus qu’à tenir la comptabilité… A subir, quoi ! D'autant que de plus en plus, on les capture vivant, leur permettant ainsi de recommencer dès leur élargissement de la prison : On est vraiment cons !
-Ou
bien alors on fait du préventif ! Ok ! Supposons que pour
« surveiller » 11.000 fichés S nous ayons un minimum requis de 80.000
fonctionnaires à la sécurité intérieure (déjà, on est dans une impossibilité
totale de réunir, à courte ou longue échéance un effectif pareil !), que
ferait-on ?
Nous
surveillerions très étroitement le fait que ces gens en radicaliseraient
d’autres, que des attentats seraient en préparation (sans toujours pouvoir en
connaître tous les détails exacts). Nous empêcherions un certain nombre de ces
attentats (un plus grand nombre qu’actuellement)… Et puis quoi ?
L’intention de commettre (même les armes à la main), n’est pas punissable de
peines très importantes…
Nous
verrions donc, d’une part la radicalisation augmenter et d’autre part les
condamnés recommencer dès leur sortie de taule.
En
fait l’augmentation des djihadistes en liberté serait telle, que nous finirions
de toute façon par ne plus maîtriser la situation, comme c’est le cas
actuellement, mais à plus grande échelle !
Quant
à la ‘déradicalisation’ : Il faut des moyens énormes, notamment du
personnel hyper compétent et il y a des résultats positifs, mais dans des proportions si faibles, que ce concept est
en pratique un mythe !
Tout
cela pour dire et répéter que le droit, les bons sentiments ne sont pas
applicables en temps de guerre.
Que
nos hommes politiques consultent les archives pour voir ce qui s’est fait en
temps de guerre dans tous les pays (Etats-Unis, France, Angleterre, pour ne
parler que des démocraties)…
Sans
mesures d’exception, les régimes d’exception ne servent à rien !
Désolé
Monsieur Hamon, vous êtes ‘gentil’, mais à coté de la plaque, comme la plupart
de la gent politique actuelle !
On
est mal barrés ! (Barrer est de la responsabilité du commandant du navire,
selon le vocabulaire en usage dans la marine)…